jeudi 17 novembre 2011

Sampy Ravololona et Doany d'Andriantsihanika


Circuit ** L15: Au départ d'Imerintsiatosika monter sur la crête qui s'allonge vers le Nord Est. Le sommet principal, Larana 1423m est un ancien site fortifié par des fossés et des murets. A coté de ce sommet le doany d'Andriantsihanika.
Analanakoho : des foules ferventes
Apres la fin du soulèvement, qui provoqua à Arivonimamo le massacre du missionnaire Johnson et de sa famille, le culte du sampy Ravololona, sampy des Zanakantltra, semble avoir cédé la place au culte d'Andriantsihanika sur la hauteur d'Analanakoho.

L'énorme quadrilatère à deux étages du tombeau se trouve dans un vaste enclos carré, ceint d'une grille. C'est un des premiers sites pourvus d'une croix et d'inscriptions. Austère, il est érigé au sommet d'une échine dénudée et offre une vue grandiose. Le prince est honoré d'un famadihana quand une crise grave frappe ce groupe, comme lors de l'épidémie de méningite de 1913 selon Renel (1920-21 : 139). Il est probable qu’il n'est plus alors considéré comme un andriana mais comme le grand ancêtre du foko des Zanakantitra auquel on demande une bénédiction, un secours limité au groupe. Ses restes sont alors disposés sur une plate-forme cimentée qu'on recouvre d'un matelas. Des poteaux de ciment portant un toit permettent de protéger le tout. Le parallele avec les Zanadranavalona qui, eux aussi, célébraient des famadihana espacés à Anosimanjaka, semble pertinent. De la même manière, un certain resserrement « familial » autour de l'ancêtre est intervenu, quand certains se sont plaints de voir arriver de Tananarive, en pèlerinage, des mainty sans lien d'origine avec les Zanakantitra. Pour le famadihana de 1971, on instaura un birao qui délivrait des cartes authentifiant l'appartenance au foko, ou plutôt la résidence dans la zone. Aujourd'hui, lors de I'Alahamadibe de nouveau célébré, M. Rakotovao et un groupe d'anciens se disant descendants se tiennent à proximité immédiate des deux autels, dont la base est percée de cavités permettant l'accès à la terre sainte. ils guident les gestes d'offrande, demandent la bénédiction pour les pèlerins de toutes origines. Des musiciens alternent cantiques et airs populaires Les ruraux, majoritaires sur les lieux, donnent les signes d'une intense religiosité. A l'extérieur de l'enceinte est installé un autel consacré à Rakotomaditra, accompagné d'une pierre levée, dispositif identique à celui de l'intérieur.

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