lundi 7 novembre 2011

Andraisoro


Circuit * L5: A ce jour, aucun élément intéressant permet de classer ce village dans le patrimoine à visiter. Et pourtant ce village devait exister au XVIIIe siècle à en juger par certains éléments archéologiques encore observables. Andraisoro présente en effet tous les traits des sites tardifs avec notamment : la forme circulaire avec un seul fossé et un évacuateur d’eau (fanarian – drano). Le fossé est aujourd’hui largement comblé dans la moitié Nord du site. Il est même surprenant de constater que certaines habitations se sont construites, selon les besoins des habitants, à l’intérieur même du fossé bien qu’incomplètement comblé ; le village a donc tendance à éclater vers le Nord.
Dans la moitié Sud, le fossé est beaucoup mieux conservé, malgré la végétation abondante qui y pousse et atteint une largeur de 5 mètres environ. A l’Est, au niveau de l’évacuateur d’eau, le fossé s’est considérablement élargi vers l’intérieur de l’enceinte, sous les effets de l’érosion et atteint presque une largeur de 10 mètres. Bien que déjà comblée, cette partie Sud a encore en certains endroits, 3 à 4 mètres de profondeur.
Au sud – est du village, le fanarian – drano, d’une longueur de 150 mètres environ, descend vers les rizières. Mais selon les habitants, aux temps troublés, il pouvait aussi servir comme moyen de fuite. En effet, les villageois parlent d’un tunnel (aujourd’hui comblé, mais dont on voit encore l’entrée) qui reliait directement le village au fanarian – drano et permettait ainsi de gagner les rizières en sécurité. Certains disent aussi, qu’on s’en servait, en particulier, pour fuir les « voleurs d’hommes », sans doute des fahavalo au service des traitants d’esclaves.
Le site présente 3 entrées : une entrée principale à l’Ouest, autrefois fermée par une porte à disque dont on ne trouve plus trace actuellement, et deux entrées secondaires, une au Sud et une au Nord – Est.
A droite de l’entrée principale, on remarque une grande pierre plate qui, dit – on, a été transportée là par les ancêtres il y a très longtemps, pour être utilisée comme pierre tombale (autrefois, il y en avait même deux, hono), mais bien que n’ayant jamais connu cet usage, elle n’en reste pas moins célèbre, car lorsque les Français arrivèrent, ils jurèrent solennellement sur cette pierre, qu’ils voulaient la paix et le bien du peuple (aujourd’hui les gens du village s’en servent pour faire sécher leur riz).

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